C’est la partie la plus courte. Elle est située à Angoulême. David Séchard, fils d’un imprimeur, est lié d’une amitié profonde avec Lucien Chardon, jeune homme beau et lettré. Le père de David (type de l’avare rejetant le passage de génération) revend à son fils son imprimerie à des conditions très défavorables. David, qui a peu de goût pour les affaires, est proche de la ruine. Cependant, il parvient à subsister grâce au dévouement et à l’amour de sa femme, Ève, qui est la sœur de Lucien. Il recherche en secret un procédé permettant de produire du papier à faible coût et de meilleure qualité. Lucien, lui, se noue avec une femme de la noblesse, madame de Bargeton, qui voit en lui un grand talent de poète : Il lui voue un recueil de sonnets. Elle l’introduit dans sa société et s’éprend de lui. Lucien s’enfuit finalement avec sa protectrice à Paris, pour y faire carrière.
Un grand homme de province à Paris
C’est la plus longue des trois parties. Lucien, arrivé à Paris, se montre bien misérable auprès des élégants parisiens. Pauvre et peu au fait des mœurs de la capitale, il se couvre de ridicule en faisant, à l'Opéra, ses premiers pas dans le monde, et madame de Bargeton l’abandonne rapidement car elle est dans son élément. Ses tentatives pour faire publier ses livres se soldent par des échecs. Il fait alors la connaissance de d’Arthez, un philosophe libéral qui l’introduit au Cénacle, un cercle de jeunes hommes de tendances politiques et d’occupations diverses qui partagent dans une amitié parfaite une vie ascétique au service de l’art ou de la science. Lucien fréquente le Cénacle pendant un temps. Mais, trop impatient pour réussir par la voie ardue du seul travail littéraire, il cède à la tentation du journalisme, un univers corrompu dans lequel il connaît rapidement le succès. Lucien signe alors ses articles Lucien de Rubempré (du nom de jeune fille de sa mère). Il s’éprend d’une jeune actrice, Coralie, et mène une vie de luxe. Son ambition le pousse à s’intéresser à la politique et, d’un journal libéral, il passe à un journal royaliste. Cela est très mal perçu dans le milieu journalistique : ses anciens amis l’attaquent violemment, ses nouveaux collègues ne le soutiennent pas. Il est vite ruiné ; à cela s’ajoute la mort de Coralie. Lucien se résout finalement à retourner à Angoulême pour solliciter l’aide de David (à qui il avait déjà auparavant demandé plusieurs aides financières, qui lui avaient été versées à chaque fois).
Les Souffrances de l’inventeur (d’abord publié sous le titre Ève et David)
David, au bout de nombreuses expériences, est parvenu à trouver le procédé qu’il recherchait depuis longtemps ; mais les frères Cointet, concurrents de David, ont entre temps réussi à ruiner celui-ci, notamment en reprenant certaines idées de David (avec la complicité d’un espion, employé chez l’imprimeur). David est ruiné et mis en prison. Lucien, en partie responsable de cette ruine, à cause des deux grands faux billets qu’il s’était donnés, apprend cette nouvelle catastrophe et décide de se suicider. Mais, alors qu’il allait se noyer, un mystérieux abbé espagnol, Carlos Herrera, apparaît, et l’en empêche. Il lui offre des flots d’argent, la réussite et la vengeance, à condition qu’il lui obéisse aveuglément. Lucien accepte ce pacte. Il envoie alors à David la somme nécessaire pour qu’il puisse sortir de prison et part pour Paris avec ce prêtre étrange.
David parvient alors à un accord avec les Cointet, qui exploitent son invention. David et Ève se retirent à la campagne, dans le petit village de Marsac, pour y vivre simplement, mais aisément.
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