sábado, 2 de julho de 2011

Honoré de Balzac : Le Père Goriot - Rita Silva


Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799 à Tours où il était issu d'une famille bourgeoise car son père était directeur des vivres de la 22ème division militaire de Tours. Il aura deux sœurs et un frère. A huit ans, Balzac fut envoyé au collège de Vendôme où il sera pensionnaire. Il vécut une expérience traumatisante qui donna lieu à l'œuvre Louis Lambert en 1832. Au début, Balzac était destiné à la carrière de Notaire selon les souhaits de sa mère. Cependant, en 1818, il avoua à ses parents qu'il désirait devenir écrivain et il bénéficia d'une année pour mettre à l'épreuve sa nouvelle vocation.
Le Dernier Chouan ou Le Bretagne fut le premier roman que Balzac signa de son vrai nom, en 1800. Ce fut un échec commercial mais il avait fait le premier pas en le signant. Le génie balzacien arriva en octobre 1829 quand Balzac rédigea La Maison du chat qui pelote. Enfin, apparut le premier tome de Scènes de la vie privée avec un ensemble de textes tels que La Vendetta qui raconte l'histoire de Ginevra, jeune fille corse, amoureuse de Luigi Porta dont la famille fut massacrée par le propre père de Ginevra, le texte Gosbeck, Une double famille et Le Bal des Sceaux.
En 1832, l'auteur annonça à une mystérieuse correspondante du nom de la comtesse Eve Hanska l'œuvre Eugénie Grandet. Cette histoire parle d'une jeune fille, Eugénie Grandet, qui tombera amoureuse de son cousin de Paris, Charles Grandet. Son père qui est très avare va vite mettre fin à cette courte idylle. M. et Mme Grandet meurent et Eugénie garde la fortune. Après sept ans d'attente pour Charles, elle apprendra qu'il ne veut plus d'elle. La riche héritière, devenue très avare comme son père, épousera un président de la cour en premières noces et un marquis en secondes noces. Après avoir longuement correspondu avec Eve Hanska, Balzac la rencontra en septembre 1833 et devint son amant. Cette liaison se terminera par un mariage. La correspondance qu'ils échangèrent dans le passé fournit de précieux renseignements sur l'élaboration de La Comédie Humaine.
En 1842, pour la première fois, une édition de La Comédie Humaine apparut de façon complète. C'est alors que l'œuvre ne cessa de s'enrichir.
En 1845, Balzac chercha à donner une structure plus ferme à La Comédie Humaine et décida que l'œuvre complète comprendrait cent trente-sept romans, qu'il groupa en trois parties, "étude de mœurs ", "études philosophiques " et "études analytiques".
Atteint de crises cardiaques successives, d'étouffements et de bronchites, Balzac mourut le 18 août 1850, peu de temps après avoir épousé Eve Hanska.

Une  pension bourgeoise .........I
Les deux visites........................60
L’entrée dans le monde............103
Trompe-la-Mort........................171
Les deuxfilles..........................247
La mort du père.......................290

Le Pére Goriot
Résumé
Paris, automne 1819. Dans une pension miteuse de la rue Neuve-Sainte Geneviève, la maison Vauquer (du nom de sa tenancière), se côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner . Ils ont pour nom Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et le père Goriot. Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires falots : Vautrin, mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancien commerçant; Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit à Paris.
Il y a également le père Goriot, pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie nocturne énigmatique. Il est le plus âgé de la Maison Vauquer et aussi le plus ancien des pensionnaires. Il y est arrivé en 1813 après s'être retiré des affaires. Les premiers temps, sa fortune et ses revenus lui permettaient d'habiter au premier étage l'appartement le plus cossu de la pension. Puis ses revenus diminuant mystérieusement, le vieil homme est monté d'étage en étage, logeant dans des appartements de plus en plus modestes. Il occupe actuellement une mansarde et est devenu le bouc émissaire de la Maison Vauquer. Les autres pensionnaires commentent son infortune avec peu d'élégance et le soupçonnent de se ruiner en entretenant des femmes du monde.
Eugène de Rastignac, jeune "ambitieux", rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Grâce à la recommandation de sa tante, il est invité à l'un des bals que donne Mme de Beauséant, l'une des femmes influentes de Paris. Il est ébloui par cette soirée et s'éprend de la Comtesse Anastasie de Restaud.
Il lui rend visite le lendemain, mais sa maladresse lui vaut d'être brutalement congédié par M. et Mme de Restaud. Rastignac se rend alors chez Mme de Beauséant où se trouve également la duchesse de langeais. Sa gaucherie prête encore à sourire, mais cette visite lui permet de résoudre l'énigme du Père Goriot. Les deux aristocrates se proposent de lui relater le drame du vieil homme : cet ancien négociant a fait fortune pendant la révolution. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'aînée et Delphine, la cadette. Après leur avoir offert une belle éducation, et leur avoir constitué une dot, il a marié Anastasie au Comte de Restaud et Delphine au banquier Nucingen.
Tant que le Père Goriot mettait sa fortune à la disposition de ses filles, ses gendres le ménageaient. Mais maintenant qu'il a des difficultés financières, ils ne lui manifestent qu'indifférence et mépris. Ils n'hésitent pas à l'évincer, ce qui désespère le pauvre homme qui a voué toute sa vie à ses deux filles. Rastignac est ému jusqu'aux larmes par ce récit. Mme de Beauséant prend prétexte de cette histoire pour donner à Rastignac ce conseil : arriver par les femmes. Elle lui suggère de tenter sa chance auprès de Delphine de
Nucingen, la seconde fille du Père Goriot.
De retour à la Pension Vauquer, Eugène décide d'apporter son soutien au Père Goriot. Ayant besoin d'argent pour faire son entrée dans le Monde, il écrit également à sa mère et à ses sœurs pour leur demander de lui adresser leurs dernières économies.
Vautrin, qui devine l'ambition qui anime Rastignac lui propose un marché cynique : séduire Victorine Taillefer tandis que lui se charge d'éliminer son frère, seul obstacle à l'obtention par la jeune fille d'un héritage fabuleux.
Rastignac épouserait alors Victorine et sa dot d'un million, sans oublier d'offrir à Vautrin une commission de deux cent mille francs. Fasciné, puis indigné par ce marché scandaleux, Rastignac refuse ce pacte diabolique. Vautrin lui laisse quinze jours pour réfléchir.
Le jeune étudiant préfère suivre les conseils de la Vicomtesse de Beauséant.
II l'accompagne au Théâtre-Italien, où il se fait présenter Delphine de Nucingen. Il fait une cour assidue à la jeune femme.
De retour à la Pension, Rastignac rend visite au Père Goriot et lui raconte par le menu sa rencontre avec Delphine. Emu, le vieil homme qui croit toujours aux bons sentiments de ses filles, encourage Rastignac à continuer de fréquenter la jolie baronne. Une vraie complicité s'installe entre le Père Goriot et le jeune étudiant.
Eugène de Rastignac devient l'amant de Delphine de Nucingen et ne tarde pas à découvrir ses difficultés financières.
Elle lui confie que son mari s'est accaparé de sa fortune et qu'elle ne dispose plus d'aucune ressource personnelle. Elle lui demande également de jouer pour elle à la roulette. Avec les cent francs qu'elle lui remet, Rastignac parvient à gagner, pour elle, sept mille francs. " Vous m'avez sauvée" lui confie-t-elle, lui avouant en même temps l'échec de son mariage avec le baron et les sacrifices qu'elle et sa sœur ont imposés à leur père.
De retour chez Madame Vauquer, Eugène de Rastignac apprend la nouvelle au Père Goriot. Le vieil homme est désespéré d'apprendre les soucis financiers de sa fille. Il souhaite saisir la justice pour lui permettre de retrouver sa fortune.
Rastignac prend goût aux soirées parisiennes, mais il dépense beaucoup d'argent et se montre beaucoup moins chanceux au jeu. Il mesure combien l'argent est essentiel pour s'imposer dans la haute société parisienne, ce que Vautrin ne manque pas de lui rappeler avec beaucoup de cynisme.
Au jardin des plantes, M. Poirer et Mlle Michonneau rencontrent un responsable de la police, Gondureau, qui leur indique la véritable identité de Vautrin : C'est un forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon, où il avait le surnom de trompe-la-mort. Gondureau demande à Mlle Michonneau de lui administrer un somnifère et de vérifier qu'il a bien un tatouage à l'épaule.
A la pension Vauquer, Victorine laisse entrevoir à Eugène les sentiments qu'elle éprouve pour lui tandis que Vautrin poursuit secrètement la préparation du meurtre de son frère. Mlle Michonneau acquiert la certitude que Vautrin est le forçat qui s'est évadé du bagne et le fait arrêter. Le même jour un complice de Vautrin tue le frère de Victorine.
Tandis que les pensionnaires de la Maison Vauquer tardent, suite à ces événements, à retrouver leurs esprits, le père Goriot arrive tout souriant en fiacre. Il vient chercher Rastignac et l'invite à dîner avec Delphine, dans l'appartement qu'il vient de lui louer, avec ses dernières économies, rue d'Artois. Le vieil homme logera quant à lui dans une chambre de bonne au dessus de l'appartement d'Eugène.
A La Maison Vauquer, c'est la désolation, les pensionnaires partent les uns après les autres.
Les déboires financiers des deux filles du Père Goriot resurgissent avec plus d'acuité. Le baron de Nucingen indique à sa femme qu'il lui est impossible de lui rendre sa fortune sans que leur couple ne soit ruiné. Quant à Anastasie, elle ne parvient plus à rembourser les dettes causées par son amant, Maxime de Trailles et se voit dans l'obligation de mettre en vente les diamants de la famille.
A l'annonce de cette double déroute financière, le père Goriot est victime d'un grave malaise. Bianchon, l'étudiant en médecine, ami de Rastignac, venu en renfort analyse les symptômes qui frappent le vieil homme et diagnostique une grave crise d'apoplexie.
Eugène passe la soirée aux Italiens avec Delphine. Le lendemain, il retourne à la pension Vauquer. Le Père Goriot est très affaibli. Eugène annonce alors à Delphine que son père est mourant mais celle-ci se montre indifférente à son sort.
A la pension, le père Goriot se meurt. Il souhaite une dernière fois voir ses deux filles, mais celles-ci demeurent tristement absentes. Seuls Rastignac et son ami Bianchon sont là pour accompagner les derniers moments du vieil homme. Eugène règle les derniers soins et l'enterrement du père Goriot; puis, accompagné du seul Bianchon, il assiste à la cérémonie religieuse. Le convoi funéraire se rend alors au Père Lachaise. "A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien ; il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un cœur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et le voyant ainsi, Christophe le quitta.
Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine, où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnant un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses
- A nous deux maintenant !
Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen."
http://www.bacdefrancais.net/pere.php

segunda-feira, 27 de junho de 2011

J.M.G. Le Clézio : L’africain - Jamily Nogueira


Son origine:  Il est né à Nice en 1940, issu d’une famille bretonne émigrée à l’île Maurice au XVIIIe siècle.
C’est un écrivain de langue française ,de nationalités française et mauricienne.
Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2008.
Le Clézio a publié des romans qui font une large part à l’onirisme et au mythe (Désert et Le Chercheur d’or), ainsi que des livres à dominante plus personnelle, autobiographique ou familiale (L’Africain). Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages de fiction (romans, contes, nouvelles) et d’essais.
Couverture et Quatrième de couverture
A partir de la couverture, nous pouvons dégager quelques aspects du roman, par exemple : l’étrangeté, l’originalité.
C’est une espèce d’invitation à la découverte de cette histoire autobiographique dans un pays assez lointain pendant les années 40/50.
Le Nouveau roman est un mouvement littéraire des années 1953-1970, regroupant quelques écrivains appartenant principalement aux Éditions de Minuit.
Ce mouvement littéraire veut renouveler le genre romanesque qui date de la plus profonde antiquité. Le sentiment premier qui guide les nouveaux romanciers est donc le renouveau. Pour cela, l'intrigue passe au second plan, les personnages deviennent subsidiaires, inutiles, s'ils sont présents ils sont nommés par des initiales.

Émile-Édouard-Charles-Antoine Zola : Germinal - Fabiana Silva


Émile Zola (Émile-Édouard-Charles-Antoine Zola) (Paris, 2 de abril de 1840 — Paris, 29 de setembro de 1902) foi um consagrado escritor francês, considerado criador e representante mais expressivo da escola literária naturalista além uma importante figura libertária da França. Foi presumivelmente assassinado por desconhecidos em 1902, quatro anos depois de ter publicado o famoso artigo J'accuse, em que acusa os responsáveis pelo processo fraudulento de que Alfred Dreyfus foi vítima.
Roman de la lutte des classes, Germinal, en ayant soulevé des thèmes sensibles, comme la "question sociale", est devenu le symbole du roman politique dans la littérature française. Puissant, poignant, émouvant... Germinal a marqué des générations de lecteurs et de militants. De plus, grâce à sa véracité (Emile Zola s'est documenté dans les mines), il se veut également être un document important sur les rebellions et l'arrivée du marxisme en France.
Publié en 1885, Germinal est le treizième Rougon-Macquart.
Première Partie :
Chapitre I (un lundi de février 1865, vers trois heures du matin)
Le roman débute par l'arrivée d'un homme, en pleine nuit, à la fosse du Voreux. Cet homme n'est autre qu'Etienne Lantier, fils de Gervaise Macquart (voir L'Assommoir), frère de Claude (L'œuvre), de Jacques (La Bête Humaine) et de Nana (Nana). Il arrive de Marchiennes. C'est Bonnemort, un charretier de 58 ans, qui l'accueille, et lui annonce qu'il n'y a pas de travail pour un machineur. Etienne engage la conversation et s'informe sur le Voreux.
Chapitre II
Etienne poursuit son exploration des lieux. Il se dirige vers le coron (habitations de mineurs attribuées par la compagnie), qui se réveille pour relever l'équipe de nuit. Le récit quitte doucement Etienne pour s'intéresser à la famille Maheu. Les parents (Maheu et La Maheude) et les sept enfants (Zacharie, Catherine, Jeanlin, Alzire, Henri, Lénore et Estelle) vivent entassés dans une petite maison du coron des Deux-Cent-Quarante. Les plus grands et Maheu se préparent à aller travailler.
Chapitre III
Etienne trouve du travail à la mine, en tant que haveur (ouvrier chargé d'abattre le charbon). Il est intégré à l'équipe de Maheu et de Chaval. Ils descendent et marchent longuement dans le dédale des galeries afin d'accéder à leur poste de travail. Etienne fait connaissance de Catherine, qu'il avait d'abord prise pour un garçon. La relation entre Chaval et Etienne débute mal : ils "échangèrent un regard, allumé d'une de ces haines d'instinct qui flambent subitement". Chaval ne voit en Etienne qu'un étranger qui vient amputer leur salaire.
Chapitre IV
L'équipe débute son travail. Etienne se lie d'amitié avec Catherine qui le conseille. Etienne lui explique qu'il fut renvoyé de sa compagnie de chemin de fer pour avoir giflé son chef. Il lui confit aussi qu'il souffre "dans sa chair de toute cette ascendance trempée et détraquée d'alcool" : la fameuse fêlure héréditaire entre en scène. Etienne projette de l'embrasser. Chaval remarque que le nouveau venu s'entend bien avec Catherine, ce qui le rend jaloux. Il s'approche soudain d'eux et embrasse Catherine, alors qu'Etienne était sur le point de le faire. Etienne est "glacé".
Chapitre V
Le groupe de travail critique les chefs, qui sont trop sévères et infligent des amendes. Juste à ce moment là arrivent l'ingénieur Négrel et le maître-porion (le contremaître en chef) Dansaert. Ils leurs infligent une amende pour "défaut de boisage", ce qui ravive leur colère. De plus, la direction annonce des mesures qui tendent à rabaisser les salaires. Exaspéré, Maheu, jugeant la journée perdue, décide de remonter.
Chapitre VI
Arrivés à la surface, les travailleurs se séparent. Etienne, sur les conseils de ses collègues, va à L'Avantage, le cabaret de Rasseneur. C'est un lieu de rassemblement des mécontents et d'activité politique importante. Etienne s'y installe. Il discute politique et fait savoir qu'il connaît Pluchart, responsable départemental de L'Internationale.
Seconde Partie :
Chapitre I
La seconde partie s'ouvre sur la vie de bourgeois vivant sur le dos des mineurs, dans un tout autre cadre. M Grégoire est un actionnaire important de la compagnie, lui et sa famille vivent (très confortablement) des rentes de leurs actions. Deneulin, un cousin, agit différemment : il investit beaucoup et modernise les installations de la mine Jean-Bart. Mais ce choix le prive de revenus, et il vient emprunter auprès des Grégoire. Ceux-ci refusent, lui conseillant plutôt de vendre la mine à la compagnie, et de ne se soucier de rien.
Chapitre II
La Maheude, ne réussissant plus à nourrir tout le monde, n'ayant plus crédit chez l'épicier, décide d'aller quémander chez les Grégoire. Les rentiers lui offrent des vêtements, mais refusent par principe de lui donner de l'argent. Elle retourne alors chez l'épicier, en implorant sa bonté. L'épicier accepte, mais à condition que Catherine vienne au magasin...
Chapitre III
Au coron des Deux-Cent-Quarante, les commérages vont bon train... Les liaisons, amours et amourettes sont des sujets de discussion très prisés. Ce chapitre nous permet de découvrir le quotidien chez les autres familles du coron. Mme Hennebeau, la femme du directeur de la fosse du Voreux, fait visiter (comme un zoo) le coron à des amis parisiens. Mais cette visite ne change pas l'avenir des mineurs, qui ne peuvent que saliver devant l'accoutrement coûteux et l'aspect "bien nourri" des bourgeois.
Chapitre IV
Juste après, les mineurs rentrent chez eux. Il faut faire à manger, coucher les enfants... une soirée comme les autres débute chez la famille Maheu. Un quotidien qui ne se veut d'ailleurs guère réjouissant...
Chapitre V
Etienne, après avoir mangé chez Rasseneur, part se promener pour calmer ses maux de tête. C'est la fin de journée au coron : la population, éreintée, s'endort. La nuit est paisible. Il s'éloigne du coron. C'est alors qu'il entend Chaval et Catherine. Il les observe. A son grand dam, il assiste au viol de Catherine sous ses yeux. Catherine devient, "avec soumission héréditaire", la maîtresse de Chaval. Etienne est hors de lui : "Cela le rendait fou, il serrait les poings, il aurait mangé cet homme dans un de ces besoins de tuer où il voyait rouge. "
Troisième Partie :
Chapitre I (février - juillet 1865)
Etienne devient au fur et à mesure, avec l'aide de Catherine, un bon haveur. Leur amitié se resserre, malgré les événements précédents. A L'Avantage, Etienne fait la connaissance de Souvarine, un anarchiste russe réfugié chez Rasseneur. Tous trois ont de longues discussions politiques sur l'avenir des ouvriers. Souvarine plaide la destruction totale, "la terre lavée par le sang, purifiée par l'incendie !". Zola débute ici son inventaire des théories politiques de l'époque.
Chapitre II
En accord avec son ami Pluchart, Etienne crée une division locale de l'Internationale. Lors de la fête de la Ducasse, Etienne tente d'endoctriner de nombreux ouvriers, afin de lutter contre le capitalisme. Il propose la création d'une "caisse de prévoyance", financée par les cotisations, qui permettrait de résister plus longtemps en cas de grève. Mais les mineurs sont assez réticents face à ses projets. Il réussit cependant à faire adhérer son ennemi Chaval. Zola conclue le chapitre par un réquisitoire d'Etienne : "Il n'y a qu'une chose qui me chauffe le cœur, c'est l'idée que nous allons balayer les bourgeois".
Chapitre III (août - octobre 1865)
L'aîné des Maheu se mariant, Zacharie, Etienne se voit proposer la possibilité de loger chez eux. Il accepte. Il est désormais encore plus souvent avec Catherine, et sa (déjà) très forte amitié pour elle se transforme peu à peu en désir ardent. Ce désir est réciproque, mais rien ne se passe.
L'influence d'Etienne et de ses propos grandit, notamment grâce au bouche à oreille. Il passe pour un homme instruit et capable. Sa "caisse de prévoyance" est désormais réelle. Tout comme le mécontentement de la majorité des ouvriers...
Chapitre IV
C'est le jour de paie au coron. La compagnie déguise une baisse des salaire en un "nouveau mode de paiement". C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Les Mineurs sont consternés. C'est allé trop loin. De plus, Maheu se fait réprimander au sujet de son logeur, Etienne. La coupe est pleine. Il faut agir. Le soir même, à l'Avantage, c'est décidé : "la compagnie aurait la grève".
Chapitre V (novembre 1865)
Cependant, le travail continue, dans des conditions de plus en plus dures. Soudain, un accident surgit. Ce sont les accidents de la mine... Il y a des blessés, et même un mort. Jeanlin, un des sept enfants des Maheu, en est victime et devient infirme.
Ivre de jalousie du rapprochement d'Etienne et de Catherine, Chaval l'emmène. Ils partent s'installer à la fosse Jean-Bart. Etienne est très peiné de tous ces événements, ainsi que de la pauvreté croissante des Maheu. Zola lui fait clore la troisième partie : "Ah ! il est temps, il est temps !".
Quatrième Partie :
Chapitre I (décembre 1865)
Alors que les Hennebeau reçoivent, la grève éclate, le 15 décembre. Ils tentent de faire comme si de rien n'était, mais les révoltés qui scandent devant la propriété les perturbent. Le repas sonne quelque peu faux. Les mineurs veulent rencontrer le directeur de la mine. M Hennebeau accepte de recevoir une délégation...
Chapitre II
La délégation, dont les membres furent désignés la veille chez Rasseneur, est reçue avec ironie : "Vous vous révoltez, à ce qu'il paraît ..." interroge Hennebeau. C'est Maheu qui prend la tête du groupe, il réclame de la justice, et du pain tous les jours. Il se plaint du nouveau système de paiement. Il fait part de la volonté de tous les mineurs au directeur : le retour à la mine ne s'effectuera que si les choses redeviennent comme avant, avec une hausse des salaires en prime. Le directeur promet de faire part de leurs réclamations à ses supérieurs...
Chapitre III
Peu à peu, la grève devient générale, la plupart des mines sont arrêtées. Seul les mineurs de Jean-Bart continuent à travailler. Fin décembre, la caisse de prévoyance est déjà vide. La compagnie ne semble pas prête à céder. Etienne, plein d'énergie, conforte sa place de chef, tout en ressentant qu'il se charge d'une très lourde responsabilité.
Catherine, qui n'était pas reparu depuis sa fuite avec Chaval, entre soudain chez les Maheu, où la misère s'accentue, pour leur offrir des vivres. Elle, à la fosse Jean-Bart, continue toujours à travailler. Mais Chaval, qui l'avait suivie, arrive et la querelle éclate entre Etienne et Chaval. Injures et menaces fustigent...
Chapitre IV
Etienne organise une réunion pour décider de la marche à suivre. Il compte sur la présence de Pluchart, car il envisage de demander de l'aide à l'Internationale. Au cours de cette réunion, Etienne est fortement critiqué, on le croit seulement intéressé par le pouvoir. Mais les gendarmes sont sur le point d'arriver pour dissoudre la réunion. Etienne et Pluchart ont tout juste le temps de finir de convaincre les derniers réticents, et les dix milles mineurs de Montsou décident l'adhésion à l'Internationale. C'est une victoire pour Etienne.
Chapitre V (janvier 1866)
La situation devient difficilement supportable pour les mineurs : "la misère avait empiré encore, les corons agonisaient d'heure en heure, sous la disette croissante". De plus, le froid d'un mois de janvier dans le nord de la France n'arrange guère les choses.
Etienne et les délégués, pour accélérer les choses, décident de rencontrer M Hennebeau. Ce dernier les reçoit durement, ses concessions sont minimes, le sommet est un échec...
Les femmes tentent d'obtenir de l'aide auprès de l'épicier Maigrat, mais le résultat n'est pas plus concluant...
La misère noire s'installe définitivement aux corons. Mais les mineurs n'en sont que plus déterminés, ils veulent "régler leur compte" aux traîtres, et organiser une réunion dans la forêt, puisque les réunions publiques sont réprimandées.
Chapitre VI
Ce chapitre est consacré à la vie au coron lors de la grève, et plus précisément à trois enfants, Jeanlin (fils des Maheu), Lydie et Bébert. Ils errent sur les routes en quête de mauvaises actions à effectuer (principalement pour se nourrir).
Etienne remarque tout à coup Jeanlin disparaître sous terre. Etienne le suit, et découvre que Jeanlin s'est crée un repère, un havre de paix sous terre, dans une partie désaffectée des mines.
Chapitre VII
C'est au Plan-des-Dames, une "vaste clairière qu'une coupe de bois venait d'ouvrir" que les organisateurs de la grève on choisit de situer la réunion clandestine. Chaval n'est plus écouté, Rasseneur n'intéresse personne... Etienne s'impose comme meneur incontesté. Les mineurs le suivent et partagent ses opinions. La reconduction de la grève est décidée, et les mécontents décident de se rendre le lendemain à la fosse Jean-Bart, encore en activité, pour saccager les installations des "traîtres". Chaval tente de sauver sa popularité en les y entraînant : "Venez demain à Jean-Bart, et vous verrez si je travaille"
Cinquième Partie :
Chapitre I
Deneulin apprend que sa fosse se met en grève, et tente de convaincre les mineurs de descendre. Il sait que si la grève éclate chez lui, la compagnie avalera sa mine. Il a l'ingénieuse idée de corrompre Chaval. Il voit en lui le meneur, et lui propose un poste de chef si la grève est évitée. Personnage égoïste et avide de pouvoir, Chaval accepte et met un terme à la révolte : il trahit Etienne et les mineurs de Montsou.
Chapitre II
Catherine a repris le travail depuis deux heures à Jean-Bart alors qu'elle est victime d'un autre danger de la mine : un coup de grisou lui fait perdre connaissance quelques instants. Chaval s'attendrit, il a eu peur pour Catherine.
C'est alors que la mine se met en émoi, de toute part on crie : "Ceux de Montsou coupent les câbles ! Que tout le monde sorte !". La seule issue restante est de remonter par des échelles de secours. La montée est difficile, des altercations ont lieu, les échelles se cassent, les mineurs sont trop nombreux... Mais ils réussissent à retourner à la surface. Ils se retrouvent, éblouis par le jour, au milieu d'une foule hurlante et huante : "ceux de Montsou" les attendent, la situation s'annonce tendue...
Chapitre III
Un petit retour en arrière s'impose : pourquoi les câbles ont-ils été coupés ? Que s'est-il passé ?
A la fin de la quatrième partie, Chaval avait promit aux grévistes que les mineurs de Jean-Bart les rejoindraient. Etienne est sceptique ; il doute de la bonne foi de Chaval. Il part donc, avec 300 compagnons, en direction de Jean-Bart. Ils comprirent rapidement qu'ils avaient été trahis par ceux de Jean-Bart, menés par Chaval.
Ils assurent à Deneulin, le directeur de la mine, qu'il "faut que le travail cesse partout". Deneulin refuse de faire remonter ses ouvriers, malgré la colère croisante des manifestants. Etienne tente de parlementer, mais c'est trop tard. Les mineurs, surexcités, donnent l'assaut, et en quelques instants les installations de Jean-Bart leur appartiennent. Deneulin est épargné, grâce aux principes pacifistes d'Etienne. La foule veut détruire les installations, alors que l'idée de punir les traîtres en coupant les câbles s'impose. Ils laissent cependant les échelles intactes, ne voulant la mort de personne. Puis les mineurs (surtout les femmes) s'attaquent aux chaudières, et en quelques minutes, tout est détruit. Toute reprise de travail à Jean-Bart devient donc impossible.
Puis les "traîtres" remontent. Les grévistes se rangent en deux files à la sortie, afin de les obliger à passer devant ceux qu'ils ont trompés. Chaval est blême de peur. Les mineurs de Montsou décident de se diriger désormais vers les autres fosses. Ils emmènent Chaval et Catherine tétanisés, en symbole de leur force grandissante...
Chapitre IV
La foule de mineurs va désormais de fosse en fosse avec une puissante énergie destructrice. A Mirou, ils tentent de faire sortir quelques mineurs descendus malgré tout. Mais ils échouent face à la petitesse d'esprit du porion. Ils se dirigent vers d'autres puits, la Madeleine, la Victoire, Feutry-Cantel... mais les mineurs redoutent les gendarmes et les dragons. Ils détruisent cependant quelques installations.
Etienne et Chaval en viennent aux couteaux, Catherine les raisonne et empêche le drame.
Les mineurs se dirigent vers la direction, à Montsou, pour obtenir du pain...
Chapitre V
M Hennebeau, le directeur, découvre l'infidélité de sa femme alors que les mineurs arrivent. "Du pain ! Du pain ! ", la foule est bruyante, mais il a d'autres soucis en tête...
Me Hennebeau, sa fille, Cécile (la fille des Grégoire) et Négrel se promènent dans la campagne. A l'arrivée de la foule, ils croient à une révolution, et se cachent dans une grange. Ils sont impressionnés par l'ampleur du mouvement...
Chapitre VI
Le siège de la maison des Hennebeau débute. Les pierres volent, les insultes fusent... Les Grégoire arrivent chez les Hennebeau, sans trop d'encombres. C'est alors que les promeneurs reviennent, et les mineurs prennent d'assaut l'arrivée en calèche des bourgeois. Cécile est engloutie par la foule, insulté et humilié. Heureusement, Deneulin intervient à temps pour éviter la mort de la jeune femme.
Etienne tente de calmer la foule en les réorientant vers l'épicerie de Maigrat. La foule affamée et éreintée encercle rapidement l'épicerie. Ils débutent la destruction de la boutique et pillent ce qui reste. En tentant de fuir, Maigrat fait une chute et meurt. Les femmes sont soulagées, justice est faite, il n'abusera plus des femmes qui ne peuvent payer. Folles de joie, elles lui prélèvent ses organes génitaux, qu'elles brandissent en signe de victoire... Mais la foule est vite dispersée par l'arrivée annoncée des gendarmes.
Sixième Partie :
Chapitre I (début février 1866)
L'hiver dure, et le froid devient sans vivres de plus en plus intenable. Désormais, l'armée est à Montsou pour surveiller les mineurs. Pourtant, la grève s'intensifie, les grévistes ne lâchent pas prise. Etienne, pour éviter la colère des mineurs, qui l'on suivit mais qui n'obtiennent rien, se cache dans le terrier de Jeanlin. Mais vivre sans lumière et sans air pur lui est difficile. Une nuit, Jeanlin lui ayant signalé que les gendarmes le croient parti, Etienne ose s'aventurer à l'extérieur. Il va au devant d'un jeune soldat, avec qui il parle. La jeune recrue lui raconte sa vie, sa situation familiale, son mal du pays... Etienne lui parle de son enfance en Provence.
Chapitre II
Il neige à Montsou. La situation chez les Maheu est catastrophique : pas de nourriture, pas de chauffage... on sent la mort roder dans les parages. Alzire se porte mal. L'abbé Ranvier vient les voir, et tente de raffermir leur foi. Mais les Maheu se demandent pourquoi dieu les laisse mourir. Ranvier ne les convainc pas d'aller à la messe.
Etienne vient aussi leur rendre visite. Il apprend que Maheu a été renvoyé. Le médecin arrive, juste à temps pour constater la mort d'Alzire.
Chapitre III
La reprise du travail est annoncé, l'ingénieur Négrel devrait revenir bientôt avec des travailleurs belges. Etienne, qui vit de plus en plus à l'extérieur, se rend chez Rasseneur qui continue à trouver la grève absurde et inutile.
Ils opposent leurs idées. Tout à coup, Catherine et Chaval pénètrent dans L'Avantage. Très fier de lui, il annonce qu'il reprend le travail le lendemain au Voreux, à la tête de douze belges. Cela en est trop pour Etienne, et la bataille débute. Etienne le domine, mais lui laisse la vie sauve...
Chapitre IV
Etienne et Catherine quittent L'Avantage et se promènent. Etienne lui propose de s'installer avec lui, mais elle refuse. Ils se séparent. C'est alors qu'il reconnaît Jeanlin qui rode près de la sentinelle du premier chapitre. Stupéfait, Etienne ne peut réagir quand Jeanlin enfonce son couteau dans la gorge du soldat. Comme seule justification, il assure qu'il "en avait envie". Il vont cacher la cadavre dans l'ancienne fosse, celle où Jeanlin a un repère.
Chapitre V
Les travailleurs étrangers, des Borains, sont arrivés et s'apprêtent à descendre dans la fosse. Les mineurs sont excédés. Ils se réunissent à l'entrée du Voreux, gardée par des militaires armés. Malgré les appels aux calme du capitaine, les grévistes sont en colère, se sentent trahis. "A mort les Borains ! Nous voulons êtres les maîtres chez nous !", scandent-ils. Etienne sent bien qu'il ne plus retient la foule, qui ne remarque guère qu'elle a à faire à des ennemis armés. Il se résigne et craint le pire. La foule tente d'avancer, de faire reculer les soldats, tout en les injuriant. Fort de leur nombre, ils ne craignent rien. Tous sont venus pour ce qui s'annonce être la lutte finale. Ils sont très sûr d'eux, et n'ont rien à perdre... sauf leur vie, tout ce qui leur reste...
Les militaires font feu, beaucoup tombent, dont Maheu... C'est le désastre : 25 blessés et 14 morts. La sixième partie se termine par l'arrivée de l'abbé Ranvier, "il annonçait l'ère de la justice, la prochaine extermination de la bourgeoisie par le feu du ciel, puisqu'elle mettait le comble à ses crimes en faisant massacrer les travailleurs et les déshérites de ce monde".
Septième Partie :
Chapitre I
La Compagnie, confuse de la tournure des événements, incite les mineurs à reprendre le travail, en leur promettant des améliorations. Chez la Maheude, on reste ferme, pas de reprise du travail : "ce serait trop fort, de tuer le père et de continuer ensuite à exploiter les enfants ! ".
Etienne doit subir l'hostilité des grévistes, qui l'accusent de tous les malheurs qui se sont passés. Il est la cible de toutes les insultes que les mineurs ont sur le cœur. Déjà, des briques volent à son passage. C'est Rasseneur qui reprend le flambeau de meneur.
Chez les Grégoire, ont fête tranquillement les fiançailles de Cécile et de Négrel. Deneulin, ruiné, a vendu sa concession à la compagnie.
Chapitre II
Etienne, au cours d'une longue promenade, rencontre Souvarine. Ils parlent du succès de Pluchart à Paris, des théories de Darwin (thèses que soutient d'ailleurs Zola), du socialisme... Souvarine lui conte que sa femme à été exécuté pour activité politique. Ils parlent ensuite de la prochaine reprise du travail. Souvarine confit à Etienne qu'il compte partir. Puis ils se séparent.
C'est alors que Souvarine, juste avant son départ, applique ses idées anarchistes et sabote la fosse du Voreux...
Etienne, ayant repris sa place chez les Maheu, entend, tôt le matin, Catherine se lever. Surpris, il l'interroge : elle part travailler, lasse de voir sa famille dans le besoin. Elle ne craint pas les reproches. Emporté par son amour, Etienne décide de l'accompagner, sans se rendre comporte de ce qu'il vient de dire. C'est alors qu'a l'entrée de la fosse, il rencontre Souvarine, qui frémit à l'idée que son action risque de blesser aussi Etienne...
Chapitre III
Beaucoup reprennent le travail, la laborieuse grève est finie. Les mineurs y ont beaucoup perdu, mais rien gagné. Etienne, Catherine et Chaval se retrouvent ensemble. Les fuites d'eau, dûes au sabotage de Souvarine, se font de plus en plus importantes. Mais les porions n'y prêtent guère attention.
Tout à coup, l'équipe se trouve nez à nez avec un véritable torrent qui inonde leur tunnel. La catastrophe s'annonce, et on se bouscule auprès des cages pour remonter. Mais une vingtaine reste en bas, arrivée trop tard, dont Etienne, Catherine et Chaval. Négrel remonte à la surface, et annonce que "la fosse est perdue". Négrel décide cependant d'y retourner pour sauver les derniers, il y a déjà eu assez de morts. En observant les "blessures" des installations, il comprend qu'il s'agit d'un sabotage. Il remonte rapidement, la voie n'étant plus libre. Une immense s'est déjà réunie devant la fosse, en entendant les affolements des survivants. C'est alors que la catastrophe à lieu : la mine, saturée d'eau, s'affaisse et disparaît dans le sol. "Une suprême convulsion du sol les mit en fuite. Des détonations souterraines éclataient. [...] D'abord, une sorte de tourbillon emporta les débris du criblage et la salle des recettes. Le bâtiment des chaudières creva ensuite, disparut. [...] Et l'on vit alors une effrayante chose, on vit la machine, disloquée sur son massif, les membres écartelées, lutter contre la mort : elle marcha, elle détendit sa bielle, son genou de géante, comme pour se lever ; mais elle expirait, broyée, engloutie. [...] Et rien ne dépassait. [...] Le Voreux venait de couler à l'abîme".
Chapitre IV (début mars 1866)
A paris, M. Hennebeau est fait officier de la légion d'honneur. Dansaert est renvoyé. On se souciait beaucoup pour ceux qui sont restés en bas, autant dans les journaux que sur le terrain. Les mineurs, grévistes ou non, se proposent par centaines pour effectuer les travaux de sauvetage. Mais le travail s'annonce compliqué, et on ne perçoit aucun signe de vie...Cependant, trois jours après la catastrophe, ont se met à la besogne, après avoir entendu des battements. Zacharie meurt par inadvertance : il a laissé brûler ouvertement une flamme, contrairement à toute règle minière. Du grisou s'enflamme... Jeanlin a aussi fait de nombreux blessés.
Cécile, au cours d'une visite avec sa famille dans le coron, se fait étrangler par le père Bonnemort.
Chapitre V
Dans la mine, les "misérables abandonnés" ont de l'eau jusqu'au ventre. Les mineurs tentent de trouver une sortie, et se séparent. Ils se perdent dans le dédale des galeries et des veines. Etienne, Catherine et Chaval finissent par se retrouver tous les trois dans un recoin qui semble plus propice à la survie. Les rivalités entre Etienne et Chaval reprennent le dessus sur les instincts de survie. Etienne finit par tuer Chaval. "Et penché, l'œil élargi, Etienne le regardait. C'était donc fait, il avait tué. Confusément, toutes ses luttes lui revenaient à la mémoire, cet inutile combat contre le poison qui dormait dans ces muscles, l'alcool lentement accumulé de sa race. Pourtant, il n'était ivre que de faim, l'ivresse lointaine des parents avait suffi". La fêlure a agit...
La situation s'aggrave : l'eau monte, et ils s'épuisent. Ils tentent de monter plus haut. Une lueur d'espoir subsiste : ils entendent les mineurs au loin creuser pour les retrouver. Au neuvième jour, en compagnie du cadavre de Chaval, ils laissent libre-cours à leurs pulsions sexuelles et s'unissent enfin, après tant d'hésitations... Peu de temps après, Catherine meurt. Les secours parviennent enfin à la hauteur d'Etienne, qui est désormais le seul survivant. A la surface, c'est la stupeur.
Chapitre VI (avril 1866)
Etienne part, quitte la mine et y laisse ces mauvais souvenirs. Il fait ses adieux à ses compagnons, qui ont tous repris le travail. Ils gardent cependant l'espoir d'une revanche. Etienne part pour Paris, où il rejoindra Pluchart. Il est plein d'ambitions politiques, ses expériences l'ont mûri. Il part en sentant que "la germination allait faire bientôt faire éclater la terre"...